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Commentaires du tome 7

Le concile de Limogesbas

Les conciles de Bourges et Limoges qui se succédèrent fin 1031, ont entériné les notions de Paix et de Trêve de Dieu. La question de l’apostolicité de Saint Martial fut définitivement tranchée à Limoges, il faudra attendre le XIXème siècle pour que l’Eglise revienne sur cette imposture essentiellement orchestrée par Adémar de Chabannes. Dans la région de Bourges une milice de Dieu fut créée, sous les ordres d’Aymon et de Geoffroy, l’Archevêque et le Vicomte de Bourges. Cette milice se rendit coupable de nombreuses exactions, notamment l’incendie du château de Bennecy au cours duquel 1400 personnes furent tuées. Eudes de Déol décima cette milice à la bataille de Chateauneuf-sur-Cher en 1038.

Le début du règne d'Henri

Dès le début de son règne, Henri Ier eut à affronter sa mère et son frère Robert qui contestaient sa couronne. Cette ligue dite de la Reine, réussit à prendre Sens et Poissy notamment. Henri alla chercher aide et refuge auprès de Robert de Normandie. Avec le secours de ce dernier, il réussit à vaincre ses opposants à la bataille de Villeneuve-Saint-Georges, mais il dut céder le Vexin au Normand en échange de cette aide. Robert sera fait Duc de Bourgogne ce qu’il restera jusqu’à sa mort en 1076.
Eudes, le plus jeune des fils du Roi Robert et de Constance, mourut un an avant son frère Henri en 1059, après avoir passé une longue période de sa vie en captivité à Orléans.
On ne sait pas de quoi est morte la Reine Constance, un an presque jour pour jour après son mari au même endroit que lui en son château de Melun.
La succession de Bourgogne, fut une lutte entre l’Empereur Conrad le Salique et Eudes de Blois, dont le Germain sortit victorieux. Eudes de Blois fut tué lors de son affrontement avec Gozlon de Lorraine, par un chevalier lorrain du nom de Thierry, alors qu’il tentait de fuir le champ de bataille. Manassès de Damartin fut également tué lors de cette bataille.
Robert le magnifique est mort à Nicée sur le chemin du retour de son pèlerinage, son corps ne fut pas ramené en France. Il est dit que Robert fut pris d’une fièvre et d’épuisement au départ de Jérusalem et qu’il mourut sur la route du retour. Il plaisantait avec son entourage disant « je vais au paradis, transporté par des diables » en désignant les esclaves noires qui transportaient sa litière. Adémar de Chabannes est lui aussi mort à Jérusalem, vers la même époque. Les deux hommes ne sont probablement pas décédés de la variole, qui sévissait cependant à cette époque.

Les affaires Normandes

L’enfance de Guillaume de Normandie fut marquée par une succession de meurtres dans son entourage. Gilbert de Brionne fut assassiné par les enfants Fitz-Géré, probablement poussés par Raoul de Gacé. Osbern de Crépon fut assassiné au Vaudreuil vers la fin 1040-début 1041, dans la chambre même de l'enfant et sous ses yeux. D'après Guillaume de Jumièges, il fut égorgé par Guillaume de Montgommery. Barnon de Glos-la-Ferrières vengea la mort de son seigneur en assassinant à son tour le meurtrier.
Edouard et Alfred, les deux fils que la Reine Emma avait eu de son premier mariage avec Ethelred, le roi d’Angleterre, connurent un sort opposé. Alfred fut horriblement torturé par Harold et mourut, lors d’une tentative de retour en Angleterre, tandis qu’Edouard sera finalement Roi d’Angleterre sous le nom d’Edouard le Confesseur, après la mort d’Harold. Emma, après son exil en Flandre, reviendra en Angleterre mais son fils Edouard ne lui laissera aucun pouvoir, ne lui pardonnant pas d’avoir toujours préféré les enfants de son second mariage, que ceux du premier.

Médecine

Nous avons fait mourir la Reine Constance de la tuberculose, rien n'est moins certain, cependant cette affection sévissait à l’époque. Dès l’Antiquité plusieurs auteurs ont décrit une maladie amaigrissante au long cours, dénommée selon les uns « phtisie » ou « tabès » selon les autres. Ainsi Hippocrate fait-il mention de consomptions d’origine thoracique. Il en décrit les symptômes, tels que l'amaigrissement progressif, la langueur, la toux et la présence de sang dans les crachats. Galien, Caelius Aurelianus, Arétée de Cappadoce décriront également la maladie. Avicenne notera son caractère contagieux.


Constantin l’Africain que Jean croise à Salerne sera un des principaux médecins Salernitains. Il fut plus un compilateur qu’un hautvéritable découvreur par lui-même.